jeudi 16 février 2012

Kossara : Un mini car se renverse dans un ravin et fait un mort

Le mardi 14 février 2012, un mini car de transport en commun qui a quitté Banfora pour Ouangolodougou s’est renversé dans le ravin de la colline de Kossara au secteur 14 de Banfora. Un passager y aurait trouvé la mort sur le champ et les nombreux blessés dont des cas graves ont été conduits au CHR de Banfora. 3 ambulances ont dû être mobilisées pour porter secours aux accidentés. Selon un témoin, celui là même qui a appelé les secouristes, lorsque le mini est arrivé à quelques mètres du sommet de la colline, il a manqué de puissance. « J’ai vu 2 jeunes, certainement les apprentis, descendre du véhicule avec des cales en main » raconte le témoin qui précise que les tentatives de ces jeunes pour immobiliser le mini car qui battait déjà en recule seront sans succès. Avec la grande raideur de la pente, le chauffeur perd le contrôle du véhicule qui est allé terminer sa course, les 4 fers en l’air, dans le ravin du côté droit. Selon d’autres témoins, le mini car était surchargé et ceci pourrait expliquer pourquoi il a été incapable de gravir la côte.
Mamoudou Traoré
                                          Le mini s'est retrouvé dans le ravin, les 4 fers en l'air. (M Traoré)

Site aurifère de Labola : Trois morts dans un éboulement

Un éboulement ayant tué 3 orpailleurs est survenu au petit matin du mercredi 15 février 2012 dans le site d’orpaillage de Labola, un village de la commune rurale de Tiéfora situé à une quinzaine de kilomètres de Banfora sur l’axe  qui mène à Gaoua. Ce village, faut-il le dire, est devenu le nouvel Eldorado de l’or dans la région des Cascades depuis bientôt 2 ou 3 mois. Selon des témoins, il était 3 heures du matin lorsque les trois malheureux ont été surpris dans la galerie souterraine par l’éboulement. Parmi les 3 victimes, seules 2 ont été identifiées. Le troisième du fait de la violence de l’éboulement est devenu méconnaissable. Elles ont toutes été inhumées en fin de matinée.
Mamoudou Traoré

vendredi 3 février 2012

Secteur 1 de Banfora : Un incendie crée la psychose

Un incendie qui s’est déclaré le vendredi 3 février 2012 vers 9 heures au secteur 1 de Banfora a créé la psychose au sein des ouvriers et des usagers de la route qui va du collège sainte Thérèse à la direction régionale de la santé des Cascades. C’est exactement dans la cour qui jouxte le garage de la compagnie de transport Rakiéta qu’un hangar qui sert d’abri à des moutons s’est enflammé. Le feu qui a grandi sous le coup du vent s’est attaqué aux installations électriques de la cour avant de mettre à feu le poteau électrique situé juste au coin de l’inspection d’enseignement primaire de Banfora n°1. Dès cet instant, les badauds qui s’étaient donné du plaisir à admirer les flammes tout comme les mécaniciens, menuisiers et les passants qui se soucieux peu de cet incendie ont vite fait de prendre leur jambe au coup. Certains n’ont même pas le temps de démarrer leur engin. Le chef mécanicien du garage de Rakiéta, M Mathias était le plus inquiet. Il s’est rendu illico presto au district de la SONABEL pour demander une intervention non sans avoir alerté les soldats du feu qui dès leur arrivée se sont attaqués aux flammes sous la conduite de l’adjudant Lona. L’incendie a été maitrisé en quelques minutes, mettant le reste des installations et bien entendu la population riveraine en, sécurité.
Mamoudou Traoré

jeudi 2 février 2012

                                  Verger d’anacardiers de Yendéré
Les villageois chassent les employés
Le 31 janvier 2012, les jeunes du village de Yendéré, localité située à une cinquantaine de kilomètres de Banfora sur la nationale 7 qui conduit en Côte d’Ivoire ont chassé les employés du verger d’anacardiers de leur village, objet d’un conflit foncier sur fond de corruption qui s’est exacerbé depuis le mois de janvier 2011. La bastonnade qui a précédé la fuite des employés a fait des blessés graves dont certains ont été conduits à l’hôpital.
Chaude matinée pour les employés du verger d’anacardiers de Yendéré ce vendredi 31 janvier 2012 ; eux qui ont été surpris en plein travaux par les jeunes du village las, disent-ils, d’attendre le dénouement du conflit foncier au sujet dudit verger et de voir la restitution des 508 hectares de terre au village. En effet, ces jeunes sortis en grand nombre et munis de pancartes ont fait une descente, musclée selon certaines sources, sur le domaine d’anacardiers pour exiger le déguerpissement des ouvriers. Ils ont sérieusement « maté » les employés qui y travaillent depuis quelques mois au compte d’un acquéreur resté jusque là inconnu des habitants de Yendéré. En clair, il faut dire que la population est opposée et rejette l’idée de la vente des 508 hectares de terre. Le responsable des jeunes de Yendéré, Tahéré Soma, que nous avons joint au téléphone a confié que les choses n’ont pas été du tout facile pour ces travailleurs qui ont d’ailleurs été les premiers à proférer des menaces tout en brandissant des machettes. « C’est en réaction à cette menace que nous les avons scrupuleusement battus et endommagé leur vélos avant qu’ils ne se décident à fuir » nous a dit Tahéré Soma qui précise que les superviseurs de ces ouvriers qui ont senti venir le coup ont décampé au petit matin vers 4 heures, abandonnant les employés à qui ils avaient pourtant laisser des consignes de travail. Cette bastonnade, indique le responsable des jeunes de Yendéré a fait deux blessés qui ont été conduits dans des centres de soins.
Informé de ce qui se passait à Yendéré, Abraham Dramane Soulama maire de la commune de Niangoloko à laquelle est rattaché Yendéré, s’est rendu sur les lieux et est parvenu, non sans difficulté, à ramener le calme au sein des jeunes en courroux. « Nous avons eu du mal à les contenir et je dois reconnaitre que cette fois les choses n’ont pas du tout été facile » nous a-t-il lui aussi dit au téléphone. Il sera plus tard rejoint par une équipe de gendarmes et au cours des échanges qui ont suivis, les jeunes de Yendéré, visiblement déterminés à récupérer leurs terres et qui entendent désormais surveiller permanemment le domaine, ont signifié au maire qu’ils ne veulent plus voir un seul employé dans le domaine d’anacardier. « Celui qui se fera prendre dans le champ d’anacarde court d’énormes dangers » ont-ils martelé.
 Le verger aujourd’hui objet de conflit a été cédé il y a plusieurs années à un expatrié européen qui désirait y mener un projet d’exploitation de l’anacarde. Selon les habitants de Yendéré, un engagement a été pris entre ce dernier et les responsables coutumiers du village, le chef de terre notamment, pour dire que l’espace ne serait jamais vendu et que dès la fin du projet, il redevient la propriété du village. Mais, depuis plus d’une année, les habitants ont apprit que le verger, qui a été abandonné il y a longtemps par le projet anacarde, est devenu la propriété d’un homme politique établi à la capitale Ouagadougou. Ce dernier l’aurait acquis à coup de plusieurs centaines de millions avec la complicité d’un fils du village, Joachin Soulama, qui à son tour aurait tenté de corrompre le chef de terre avec une enveloppe d’1 ou 6 millions de francs CFA selon nos sources. D’ailleurs les pancartes que brandissaient les jeunes courroucés portaient des messages qui lui étaient hostiles. Etabli à Niangoloko où il dirige un commerce, Joachin Soulama tout comme les employés du verger, est désormais interdit de séjour dans son village natal Yendéré par les mêmes jeunes qui maintiennent qu’ils ont besoin de ce l’espace du verger d’anacardier pour  d’éventuelles constructions d’infrastructures sociales et de logements. « Nous n’avons pas assez de terre ici à Yendéré martèle leur responsable. A l’Est du village, nous sommes limités par la forêt classée. A l’Ouest, il y a un cours d’eau que nous avons du mal à traverser en saison pluvieuse. Le projet anacarde, lui, est venu occuper la seule zone où nous pouvions construire des maisons d’habitation », raconte Tahéré Soma qui dit que comme le projet n’existe plus, le domaine comme indiqué au moment où on le cédait au blanc doit revenir au village.
Mamoudou Traoré